Située dans le massif des Vosges de Sainte-Marie-aux-Mines à Cernay, la Route des Crêtes est un itinéraire incontournable pour les amoureux de nature. Elle attire un grand nombre de randonneurs, motards, et touristes en quête de beaux paysages. Traditionnellement, cette route panoramique est fermée en hiver et ne rouvre qu’au printemps. Mais une question divise : la route des crêtes devrait-elle rester fermée toute l’année ?
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Les bienfaits d’une fermeture annuelle
L’association SOS Massif des Vosges met en lumière les avantages significatifs d’une fermeture permanente. La faune des Vosges, riche et variée, se trouve souvent perturbée par le trafic, notamment les espèces sensibles et les hivernants qui nécessitent calme et quiétude pour survivre pendant les mois froids. Une route fermée leur offrirait un refuge ininterrompu, permettant la conservation de leur habitat et favorisant la biodiversité.
Thibaud Phillips, vice-président du conseil régional du Grand Est avait proposé zéro voitures sur la route des crêtes.
Au-delà de la faune, la flore pourrait également tirer des bienfaits d’une moindre influence humaine. Moins de passage signifie moins d’altération des sols, moins de déchets et une chance accrue pour la végétation locale de prospérer sans perturbations. L’association vosgienne pointe également du doigt la vitesse pratiquée par les motards, ainsi que le bruit de leurs engins. En conséquence, interdire la circulation aux véhicules à moteur est souhaité à 100 % par Dominique Humbert, président de SOS Massif des Vosges.
Les conséquences économiques pour les locaux
Cependant, si le silence est d’or pour la nature, il peut se traduire par des pertes substantielles pour l’économie locale. Les fermes auberges de la route des crêtes, véritables institutions régionales, dépendent fortement de la clientèle apportée par les motards et autres visiteurs motorisés. Les données de fréquentation annuelle soulignent cette clientèle comme indispensable à leur survie économique. On parle de plusieurs centaines de motos par jour lorsque la météo est clémente. Et c’est une belle clientèle pour les tables des fermes auberges.
Les commerçants s’inquiètent à juste titre : la route des crêtes est un axe vital pour le tourisme régional. Sa fermeture toute l’année entraînerait un manque à gagner difficile à compenser, mettant en péril des établissements dont l’authenticité et l’accueil chaleureux sont reconnus bien au-delà des frontières vosgiennes.
Une décision équilibrée ?
Entre protection de l’environnement et préservation des intérêts économiques locaux, la décision de fermer la route des crêtes toute l’année doit être mûrement réfléchie. Les témoignages d’associations de défense de l’environnement exhortent à privilégier la nature, tandis que les aubergistes militent pour leur survie économique. Doit-on prioriser l’un au détriment de l’autre, ou existe-t-il une voie médiane favorisant un équilibre entre écologie et économie ?
Des solutions comme la limitation de la vitesse autorisée pourraient être envisageables. Une autre solution serait la mise en place d’un péage, comme on peut le voir chez nos amis italiens, au Mont Mottarone – Lac Majeur. Réguler la fréquentation serait également une piste possible, c’est bien le cas pour les calanques de Marseille !
On ne change pas les habitudes du jour au lendemain !
Une autre solution qui serait d’autoriser la circulation uniquement à la navette des crêtes ne ferait que déplacer le problème. Cela provoquerait la formation d’énormes bouchons au Col de La Schlucht. Certains auront peut-être pensé à l’installation d’un funiculaire à la station de ski La Bresse Hohneck ?
Sondage pour ou contre la fermeture de la route des crêtes aux autos et aux motos ?
Quelle que soit la décision prise, les conséquences seront profondes et durables pour les Hautes-Vosges.
En tant que lecteurs, randonneurs, motards, et citoyens concernés, votre opinion est essentielle. N’hésitez pas à partager vos réflexions et propositions dans les commentaires pour enrichir ce débat crucial, où la préservation de la beauté naturelle et le développement local doivent trouver un terrain d’entente pour coexister harmonieusement.